Sans gêne [PV Adam]

Un peu hautaine, mais Adam la connaissait un peu mieux pour s'y être habitué maintenant, Nao sortit de la pièce en lançant une phrase énigmatique et pleine de sous entendu, à laquelle Adam ne prit pas la peine de répondre, elle n'en attendait pas.
Il regarda son déhanché sensuel alors qu'elle quittait la pièce, vaguement déçu de ne pas l'avoir retenue pour faire plus ample connaissaice... mais elle avait le don de l'agaçer, aussi!
Il rit doucement alors que la porte se refermait sur elle. Avec un tel caractère, elle ferait certainement un bon binôme, finalement! Il imaginait maintenant de quelle façon ils pourraient tous deux "prendre en main" certains élèves, en conjuguant leurs talents respectifs... oui... un doux phantasme qu'il ne pouvait pas encore prétendre réaliser, vu les rapports un peu tendus qu'ils entretenaient pour l'instant.

Alors qu'il se calait confortablement dans son fauteuil, il entendit dans le bureau d'à côté un bruit de chute suivi d'un cri. Il se redressa, l'oreille tendue, il n'entendait plus rien.
Un peu inquiet, il se leva de son fauteuil, hésitant un peu, puis finit par sortir de son bureau pour passer la tête dans l'entrebaillement de la porte restée ouverte de celui de Nao.
La pièce était sombre, les volets fermés. Adam chercha l'interrupteur sur le mur, un peu trop haut, comme dans son bureau, et l'actionna.

Nao était tombée à genoux, lui tournant le dos, les cuisses un peu découvertes, la croupe tendue vers lui. Adam eut un sourire appréciateur, puis demanda :

"Ca va? Pas de bobo?"

"O-kay." Lâcha Adam, face à la réaction de Nao. "La prochaine fois que vous tombez, faites moins de bruit, ça m'évitera de m'inquiéter et de me faire envoyer chier..."

Sur quoi il rappuya sur l'interrupteur, plongeant à nouveau la pièce dans le noir.
Furieux contre lui même, de n'avoir pas cédé à sa deuxième impulsion qui lui conseillait de rester sagement dans son bureau et de la laisser se débrouiller, il regagna ses pénates à grandes enjambées.

Une chose était sûre, avec le caractère de cochon qu'ils avaient l'un et l'autre, la cohabitation ne serait pas de tout repos...
Ce qui lui importait avant tout, c'était que cela n'entrave pas leur boulot. Pour le reste... et bien... il n'y pouvait pas grand chose après tout!

Se jetant à nouveau avec mauvaise humeur sur son fauteuil, il se rappela de quelle manière elle avait lissé ses vêtements à plusieurs reprises, visiblement génée. Elle avait réagi aggressivement parce qu'il l'avait surprise dans une position un peu délicate. Pour sûr, cette femme là avait un égo à la mesure de son caractère.

[XD HAHAHA on se croirait dans Benny Hill]

Adam, sachant maintenant la discussion avec Nao définitivement close, vu la manière peu aimable dont il venait de la quitter, se mit en condition pour se détendre et reprendre son travail, ce qui n'était pas chose aisée...
Faisant pivotter son fauteuil sur lui même, le directeur s'intéressa à l'antique cafetière posée sur un meuble, qui avait dû servir des générations de directeurs avant lui. Un modèle simple, en plastique, qui avait dû coûter l'équivalent d'une boite de stylos bics, dont le réservoir à eau portait des traces de calcaire indélébiles et le récipient en verre des brûlures sur le fond, et un aspect généralement fumé, surement dû aux littres de café entreposés dedans depuis des décennies.
En tous cas, elle était en état de fonctionnement et bien plus proche de lui que le distributeur de la salle des profs.

"okay, alors on y va..." Murmurra Adam en ouvrant le placard juste dessous. Bingo! Un sachet ouvert mentionnant "Grand mère sais faire du von café" qui semblait, lui, bien plus récent que la cafetière, d'où dépassait une cuiller-doseuse et un paquet de filtres un peu plus poussiéreux trônaient sur un tapis de sucre réduit en poudre au fil des temps. Une boite en carton reposait au fond, remplie aux trois quart de sucre en morceaux.
Sur l'étagère du dessous, des tasses auxquelles la plupart des anses manquaient et qui presque toutes ébréchées tenaient compagnie à un groupe de cuiller patinées par le temps et le café, serrées dans un mug enf orme de gobelet chiffonné.

Heureux de sa trouvaille, Adam en était à brandir triomphalement sa première cuiller-doseuse remplie bien à raz-bord de café, au dessus du filtre fraichement inserré dans la cafetière, quand sa porte s'ouvrit pour la n-ième fois à toutes volée, sur le corps de Nao qui avait visiblement trouvé une nouvelle et originale façon d'envahir son bureau.
En effet, la co-directrice effectua un vol-plané tout à fait réussi qui l'étala au milieu de la pièce. Pour un peu, Adam l'aurait applaudie, s'il n'avait pas la main prise par sa cuiller-doseuse dont le contenu venait de se répandre un peu partout sur le meuble, la moquette, son pantalon et sa chemise, suite au sursaut que cette irruption lui avait causé.

"Mademoiselle Saiduya!" Claironna Adam sur un ton enjoué, comme si une vieille connaissance lui faisait l'aimable surprise de venir le visiter.

"Que me vaut l'honneur de votre charmante silhouette incrustée dans ma moquette?"

Il ne fallait pas trop en demander à Adam. Il avait tenté quelques minutes plus tôt d'être aimable, se déplaçant jusqu'au bureau de Nao pour s'inquiéter après le bruit de sa chute, il n'allait pas réitérer l'exploit une nouvelle fois, après s'être fait jeter. De plus, elle s'était visiblement plus humiliée que blessée.

Nao essaya de sauver la face en jetant un regard narquois aux traces de poudre de café sur ses vêtements. Adam les épousseta négligemment, sans répondre, puis tira un peu sur sa chemise encore mouillée et devenue froide qui collait à son torse.

"En effet!" Finit par répondre le directeur en lui souriant d'un air taquin. Il désigna du regard sa chemise et son pantalon qui gardait une légère trace brune, et ajouta "j'attends la fin de la journée pour vous envoyer ma note, dès fois qu'il y en ait encore..."

Relevant ses yeux, il vit qu'elle cherchait à tâtons dans son dos, sans doute la fermeture de sa robe. Son visage perdit tout à coup l'air goguenard qu'elle affichait en toute circonstance, et ses mains cherchaient fébrilement à remonter sa fermeture éclair, sans succès.

"Décidément, oui, c'est bien vrai! Vous ne faites rien à moitié!" Plaisanta Adam en rejoignant sa collègue en quelques enjambées.

Ses mains poussèrent doucement celles de la jeune femme pour dégager le petit bout de métal qui s'obstinait à lui résister, dévoilant son dos nu à la peau claire, lisse, sans aucune imperfection... et surtout sans aucune trace de soutien gorge...!
Cette vision troubla Adam, qui resta suspendu une seconde à regarder ce spectacle divin.

Après quoi, sa main glissa le long du tissus cranté pour en joindre les bords, glissant au passage le long de cette peau qui, en plus d'être très belle, était aussi très douce.
Il saisit de son autre main la petite languette métalique et la remonta doucement, laissant trainer son petit doigt contre cette peau magnifique. La fermeture butta en haut de son rail métalique, et le tissus se souleva un peu, dérangeant l'ordonnance des bretelles posées sur la peau ronde et lisse de ses épaules.

Sans un mot, il approcha son visage de son cou, jusqu'à lui faire sentir son souffle chaud, et saisit du bout des doigts les bretelles, à leur base près de sa poitrine, pour remonter, les lissant et les remettant en place de part et d'autre de son cou.
Il fit ensuite descendre ses mains le long de ses bras puis de ses côtes pour se poser sur ses hanches où elles attrapèrent le tissus fluide pour tirer d'un petit coup sec afin de réajuster le vêtement.

"puis-je faire autre chose pour votre service?" Demanda Adam dans un murmurre, les lèvres près de son oreille.